jeudi 29 août 2024

Le chat


 

"Phraya in a bottle" - Iso Bastier



Le chat

 

Ta caresse soyeuse et quelquefois sournoise

Me transporte aux cieux d'une déesse égyptienne.

Ton corps de félin à l'allure qui pavoise

Porte l'instinct agile des vérités anciennes.

Tes yeux sont des bijoux aux reflets inquiétants

Qui rivalisent avec les étoiles crépusculaires.

Ta pupille oblique rappelle celle du serpent,

La clairvoyance peut ainsi ignorer la lumière.

Qu'importe la méfiance qu'inspirent tes humeurs,

Ta sagesse est rebelle et tu as de l'adresse.

Tes augures varient au gré de ta couleur,

Le noir te sied aussi bien que la tendresse.

Animal mystérieux refusant la laisse,

Tu chasses la mélancolie par l'éclat

De ton intelligence à laquelle je laisse

Bien volontiers ma langue au chat.

 

 

08 09 2005

Iso Bastier




jeudi 22 août 2024

Idôle - Précipice


 "Idôle - Précipice" - Acrylique - [40X50] - Iso

jeudi 15 août 2024

Boucles d'oreilles "Black Metal"


 

jeudi 8 août 2024

Dragon Parisien





 

jeudi 1 août 2024

L’arcane XIII

 

"Le fils de Nyx" - Poésie Graphique - Iso Bastier



L’arcane XIII


Je vais encore revenir
Depuis l’autre côté,
Voir là où l’on respire,
Où mon cœur est resté.

Je vais y parvenir.
J’ai déjà pris mon temps
Dans ce monde sans mire,
Sans passé, sans présent

Où un ciel gris-violet
Se peint sur nos esprits
Tel un immense volet
Qui nous coupe de la vie.

J’étais trop visionnaire.
A chacun sa vision.
La mienne est lunaire.
Elle était ma mission.

J’en ai compris le sens
Depuis j’aime la vie.
Mourir est une absence.
Quand on dort, on survit.

Du royaume des morts
Qui m’ont parfois touchée,
Qui m’ont offert leurs corps,
Qui souvent m’ont aimée,

J’ai découvert l’espoir
De n’être plus pressée.
Ils bercent ma mémoire,
Se glissent dans mes pensées.

Les morts pillent les âmes
Juste pour les marquer,
Pour y mettre une flamme
Et s’en faire des colliers.

Ils connaissent la transe,
Savent se faire comprendre.
Terribles quand ils dansent
Pour se faire surprendre.

Le premier arrivé
Envoie de ses nouvelles
Par peur d’être oublié,
Qu’on lui mette des ailes.

Je vais revenir
Depuis l’autre côté.
Il n’y a plus de désir,
On se sent ligoté.

Comme tout se ramifie
Dans le monde virtuel.
Attention à qui se fie
Aux serments artificiels.

Les dieux sont morts ici.
N’existent que les prophètes,
Ceux qui ont perdu l’esprit
En étant à la fête.

Des voleurs de karma
Et des voleurs de corps.
L’occasion fait la foi.
Ni lumière, ni or.

Certains se décomposent,
D’autres tiennent le choc.
Qui dit qu’on se repose
Quand le corps est en toc.

Je vais revenir
Mais je n’en reviens pas,
Ce ne fut pas un plaisir
D’être passée par là.




Iso Bastier
2/12/1999